Si il y a bien une « grande » ville que l’on aime, c’est Istanbul ! Et la visite d’Istanbul en famille est vraiment une chouette expérience. Je ne suis pas sûre que je pourrais y vivre, mais j’adore la parcourir durant de courts séjours.
Moderne, traditionnelle, bouillonnante, les qualificatifs ne manquent pas pour parler de cette ville incroyable. À la croisée de l’Europe et de l’Asie, Istanbul nous a tapé dans l’oeil. On vous raconte nos coups de coeur et impressions dans ce nouvel article.
L’expérience en bref
Lieu : Istanbul, Turquie
Période : juillet pour nous, l’idéal étant au printemps ou à l’automne, pour éviter la chaleur trop écrasante
Budget : dépend de vos envies, mais les visites ainsi que les hébergements sont assez onéreux
Météo : chaud en été, froid et pluvieux en hiver
Liens scolaires : géographie, histoire
Dossier ressources disponibles pour cet article :
Istanbul et la Turquie
Derviches tourneurs
Où séjourner à Istanbul en famille ?
Istanbul était notre dernière étape après 3 mois à sillonner la Turquie en camping-car. Nous étions ravis de venir découvrir cette ville millénaire et triste de la fin de ce séjour qui approchait ! Pour loger en camping-car dans cette ville gigantesque, les alternatives sont peu nombreuses. Nous trouvons via l’application Park4night, un parking avec douche, possibilité de remplir en eau et de vider les eaux usées. Il n’est pas très glamour, plutôt bruyant mais vraiment près du centre. Et pour 15€ par jour, c’est vraiment parfait. Nous vous le conseillons si vous êtes de passage dans la cité turque (#22490 sur l’app park4night). Il en existe un second, sur la rive asiatique de la ville, mais nous ne l’avons pas testé.
Si vous ne voyagez pas avec votre maison sur roues, vous trouverez sans aucun doute votre bonheur parmi l’offre hôtelière ! Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets.
Que voir à Istanbul ?
La ville a tant à offrir et à découvrir qu’un seul séjour n’est pas suffisant ! Je vous présente ici une sélection de ce qui nous a enchanté.
Les mosquées
Impossible de visiter Istanbul et même la Turquie sans visiter les mosquées. Dans le quartier central de Sultanahmet, se dressent les 2 immanquables : Sainte Sophie et la mosquée bleue.
Pour visiter ces lieux de culte, pensez à avoir les épaules et les genoux couverts, et pour les femmes/filles prévoyez un foulard pour couvrir vos cheveux (vous en trouverez sur place si besoin).
La mosquée Sainte Sophie
Née basilique orthodoxe, elle deviendra ensuite une mosquée, pour se transformer en musée. Depuis 2020, elle est à nouveau mosquée. Si l’extérieur de Sainte Sophie est imposant, on doit avouer ne pas le trouver spécialement beau. L’intérieur par contre est monumental. La hauteur est impressionnante, la coupole superbe, on admire les gravures, les marbres, les colonnes.
On regrette de ne plus pouvoir monter dans les coursives qui permettaient d’admirer les anciennes peintures et mosaïques chrétiennes. Elles avaient été recouvertes lors de la transformation en mosquée puis mises à nu et admirables pendant la période du musée…On peut apercevoir quelques croix et mosaïques cachées derrière des tissus.
Sultan Ahmet Camii dite La mosquée bleue
Face à Sainte Sophie, séparées par un magnifique jardin apparaît La Mosquée bleue. Elle n’est pas bleue d’extérieur, elle doit en fait son nom aux 20000 carreaux bleus d’Iznik qui ornent son plafond.
L’intérieur est superbe. Nous admirons la coupole, aux couleurs bleu et rouge éclatantes. Les mosaiques bleues sur les murs, le vitraux laissant passés la lumière emplissent ce lieu de beauté et de sérénité.
Appels à la prière
À l’heure de la prière du soir, installez-vous entre les 2 mosquées se faisant face, dans le jardin. L’appel à la prière va s’alterner entre les 2 mosquées, pour créer un chant envoûtant et surprenant.
Mosquée Süleymaniye
À 30 minutes à pied de Sainte Sophie, se trouve la mosquée Süleymaniye. En plus de la mosquée, c’est en fait un complexe de bâtiments avec une école et un hôpital. Souvent délaissé par les touristes, nous avons aimé la parcourir, l’affluence nettement moins importante permet de profiter de la spiritualité et de la beauté des lieux.
De jolis bâtiments historiques
La tour de Galata
Construite par les génois, elle trône au-dessus d’une colline, surplombant un quartier grouillant de vie et de touristes. Le quartier est central, mais vraiment trop surpeuplé pour nous alors nous ne nous attardons pas. Nous empruntons quand même la rue dédiée aux instruments de musique, on ne peut y couper.
Le palais de Topkapi
Datant du XV° siècle, il a été la résidence des sultans durant 400 ans. Lors de notre visite d’Istanbul en famille, nous avons beaucoup aimé nous promener dans ses jardins, ce qui permet une pause de calme au milieu du tumulte stambouliote. Faute de temps, nous n’avons pas visité l’intérieur mais il est sur notre liste pour la prochaine fois, n’hésitez pas si vous le pouvez.
Les bazars
Les bazars et marchés sont des incontournables lors de la visite des villes turques. Il y en a de nombreux dans Istanbul. Je parle ici des 2 plus connus. Si ils sont à voir, ils n’ont clairement pas notre préférence. Nous avons préféré les petits marchés, qui permettent d’échanger avec les vendeurs. Parmi les grandes villes, celui d’Izmir nous avait vraiment marqué.
Le bazar égyptien
Construit grâce aux impôts prélevés en Egypte, d’où son nom, on y trouve surtout des épices. Rénové, il est vraiment joli, voire presque trop neuf ! Les étals sont colorés, on profite des odeurs de thé, de café, cannelle, cumin et autres épices. Nous n’y achetons rien, les prix dans les rues autour étant 5 à 10 fois moins chers.
Le grand bazar
Plus grand marché couvert du monde, nous avions hâte de le découvrir ! Et pour le coup ce fut plutôt une déception, On l’avait imaginé labyrinthique, un peu sombre, regorgeant d’échoppes en tout genres. On a plutôt eu l’impression d’une grande galerie marchande, où presque tous les stands vendent les mêmes articles pour touristes à des prix prohibitifs.
Autres visites possibles
Istanbul regorge de visites et d’attractions, il vous suffit de choisir. Prévoyez tout de même un petit budget visite, les tarifs pour les étrangers sont plutôt élevés.
- le palais de Dolmabahçe (dolmabahçe sarayi)
- La citerne basilique
- Une croisière sur le Bosphore
Les quartiers
Si les visites des monuments sont riches et intéressantes, nous retiendrons surtout l’atmosphère de la ville et de ses différents quartiers.
La rue Istiklal et la place Taksim
Artère commerçante et touristique, on y trouve les grandes enseignes mais aussi des vendeurs de glaces, de baklavas, de maïs, de marrons. On y passe surtout pour admirer le tram rouge ancien, à s’y méprendre avec Lisbonne !
Il faut prendre le temps de déambuler dans les petites rues qui encadrent cette avenue. Petits, restos, cafés et boutiques typiques sont un régal pour les yeux et l’humeur. Descendez le long des rues en direction du Bosphore, les boutiques vintages parsèment le chemin pour un autre visage d’Istanbul.
Eminomu, autour du grand bazar
Entourant le grand Bazar, c’est un dédale de rues et ruelles pour acheter vêtements, chaussures, tenues de mariage, épices, souvenirs, nécessaire pour le hammam. Plutôt sympa de se perdre et de se laisser bercer par l’ambiance.
Karakoy, le quartier "in"
Nous découvrons ce quartier branché de nuit. Les rues principales sont remplies de resto à la mode. Si c’est assez fun de le parcourir pour découvrir cet aspect de la ville, nous n’y restons pas : trop de monde, trop touristique, trop cher. On s’en éloigne pour retrouver les rives du Bosphore, manger un Kumpir en regardant la danse des bateaux.
Pont de Galata : pêcheurs et bateaux cuisine
N’hésitez pas à traverser le Bosphore en empruntant le pont de Galata. Regardez les dizaines de pêcheurs appuyés sur les rambardes attendant que le poisson morde !
Sur la rive se trouvent les bateaux resto. Vous commandez depuis la rive, les cuisines se trouvent sur le bateau. On salue le travail des cuistots qui œuvrent malgré la houle du fleuve qui fait tanguer leur cuisine flottante !
Balat et Fener, quartiers alternatifs
Quartiers un peu bohèmes, colorés, on y trouve des marchés, des friperies, des petits cafés, C’est chaleureux et agréable, vivant sans être “trop”. On adore !
Bon à savoir
Non loin de là, nous découvrons de nombreux petits restos perchés sur les toits des immeubles : un bon moyen pour manger avec une vue superbe sur la ville et le Bosphore !
Kadykoy : rive asiatique et hammam
Quartier sur la rive asiatique de la ville, nous le rejoignons en ferry, qui traverse le Bosphore. Depuis ici, on peut admirer la vue sur Sainte Sophie et Topkapi, trônant fièrement sur l’autre rive. Nous flanons dans les petites rues, faisons quelques achats et nous rendons au hammam.
Nous choisissons un hammam traditionnel de quartier. Les hammams des hôtels de luxe ne sont pas trop notre truc. C’est une séance immersive dans la vie turque, comme on les aime. Le hammam date de 200 ans, les murs sont recouverts de mosaïque, Ici les femmes vous accueillent en sous-vêtement, pas de jacuzzi ni de piscine, tout à lieu dans la même pièce, sur le marbre central.
L'hospitalité
En Turquie, l’hospitalité n’est pas un simple mot. Les turques ont vraiment à coeur d’accueillir les touristes et voyageurs visitant leur beau pays, encore plus si vous êtes en famille avec des enfants !
Il y a dans ce pays une réelle bienveillance et une grande ouverture. C’est vraiment un grand plaisir que de parcourir ce pays et d’aller à la rencontre de ces habitants. Vous trouverez toujours quelqu’un pour vous aider ou vous conseiller si vous en avez besoin.
Istanbul ne fait pas exception à la règle. Même si les contacts et les relations sont parfois un peu différents du fait d’un tourisme XXL dans cette ville XXL, cela reste un vrai plaisir.
Ce sentiment, nous le partageons avec grand nombre de voyageurs que nous avons rencontrés, qui pousse chacun à revenir, happé par un tel accueil.
Le revers de la médaille
Pour être honnête, on a adoré cette ville dynamique et si cosmopolite. Mais on ne peut faire comme si il n’y avait pas d’ombre à ce beau tableau.
Ce n’est bien-sûr pas propre à Istanbul, malheureusement. Au hasard de nos ballades, nous traversons des quartiers populaires, pauvres. Ici pas de couleur, et beaucoup de maisons en ruines. Les femmes lavent les tapis dans la rue, le tumulte touristique laisse place à la vie quotidienne, simple et dure.
L’école de la vie sert à cela. À se rendre compte de la chance que l’on peut avoir, à aller au-delà de la carte postale, que l’on soit en France ou ailleurs.
Les hommes de papier
Ces hommes, et parfois des enfants, arpentent les rues, discrètement, mais vous les verrez si vous observez autour de vous. Ils courent à travers Istanbul ( et dans le reste de la Turquie également) et traînent des immenses sacs à roulettes pour ramasser dans la rue et les poubelles, les papiers, cartons, plastiques, qu’ils revendent ensuite. 100kg pour 4 €.
La pauvreté
Même si on ne la voit pas tout de suite, qu’elle ne saute pas toujours aux yeux, elle est bien là, présente en arrière plan. Les vendeurs de rues qui essaient de gagner leur vie en vendant des paquets de mouchoirs ou des bouteilles d’eau. Les enfants pieds-nus, qui vous demanderont une petite pièce, et que l’on retrouve à la tombée de la nuit, dormant sur un morceau de trottoir, au pied du Pont Galata.
On espère que ce petit tout d’horizon d’Istanbul en famille vous aura donner envie de découvrir cette ville si singulière et la culture turque. Nous on sait déjà que l’on reviendra !
Pour aller plus loin
Pour lier cette expérience à l’instruction en famille, nous vous proposons un dossier compilant différentes ressources.
De quoi combler toutes les questions et curiosités !
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